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Les Yeuses, zone tampon de protection contre l'érosion et les aléas climatiques. Patrimoine irremplaçable.

  • Writer: adljvendee
    adljvendee
  • May 20, 2022
  • 2 min read

Updated: 5 days ago

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Outre son aspect paysager irremplaçable, l’yeuse à feuillage permanent, est capable de se développer dans un milieu soumis aux vents et aux embruns. Elle constitue une protection particulièrement efficace de l’arrière-pays (cultures et habitations).


Les yeuses naines prostrées constituent l’avant-garde de la frange de protection arborée et de l’arrière-pays, si elles continuent à être considérées comme de jeunes « chênes verts », c’est alors toute la frange boisée qu’elles protègent qui sera amenée à disparaître.


Extraits du guide ONF de  Thierry Sardin, Guide des sylvicultures- Forêt littorales atlantiques dunaires-ISBN : 978-2-84207-337-4 concernant la gestion de la frange forestière de protection (page 57-58) :

"Les peuplements à objectif déterminant de protection (le plus souvent protection physique contre l’érosion dunaire et les embruns, souvent associé à la préservation de la biodiversité) et sans aucun objectif de production constituent la frange forestière.

Ce sont les peuplements les plus proches du littoral donc les plus soumis aux vents et embruns."

"On exclura dans ces peuplements :

• l’installation de tout équipement lourd (aires d’accueil…) ;

• le (re) boisement en pin maritime ;

• l’introduction d’essences exotiques sur ces zones ;

• toute intervention sylvicole en général.

Cela revient à traiter la frange forestière comme un îlot de sénescence"


Dans les zones où elle a été protégée du piétinement par le Conservatoire du Littoral, on observe qu’elle joue un rôle non négligeable dans la lutte contre le ravinement, et, qui sait, dans la lutte contre le recul du trait de côte ?


On pourra observer sur les photos suivantes, que quand le haut de falaise n’est pas recouvert par un boisement d’yeuses prostrées qui vont jusqu’en bord de falaise, il y a ravinement dû au ruissellement.


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Pour éviter le biais du ravinement causé par le piétinement, nous nous sommes placés uniquement dans des zones complètement protégées du piétinement par le conservatoire du littoral et où le boisement d’yeuses prostrées a pu se reconstituer.


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On observe alors que le ravinement n’est présent qu’en l'absence du boisement d'yeuses

En effet le couvert d’yeuse absorbe les eaux de ruissellement.



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Même zone vue de face, la zone sans yeuse, vestige d’un ancien passage, est ravinée, sans couvert végétal.



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Le repeuplement ne serait-il pas possible à partir d’îlot subsistant ?


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Il est nécessaire de régénérer la forêt de chênes verts, qui est à de nombreux endroits en fort mauvais état, prise en tenaille par le piétinement en bord de falaise et l’invasion croissante des robiniers en lisière de la zone de protection.



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La biodiversité est possible sous ce couvert végétal où vivent petits reptiles et oiseaux. Les chiropères s'abritent et se nourissent à l'abri de son feuillage, ils maintiennent la bonne santé de la forêt .



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Rappelons (Bournérias 1987)


« Le chêne vert, qui subsiste rarement en peuplement étendu, constitue vis-à-vis des influences maritimes une protection particulièrement efficace en raison de sa densité, de sa ramure enchevêtrée dont le feuillage persistant et coriace colmate les interstices. »

« Il s’agit des restes de la végétation originelle du littoral vendéen, particulièrement adaptée à la fixation et à la protection des dunes côtières, pourtant presque partout transformée et anéantie par l’homme ».


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