
Les parties hachurées correspondent aux opérations de restauration de dunes grises, (entendre élimination des yeuses ou chênes verts ou encore des pins)
Toute la frange littorale des hauts de falaise entre les plages de la Mine et du Four à Chaux devraient subir ce triste sort.
Sur les hauts de falaise, éprouvés par le vent et les embruns les yeuses naines prostrées résistent et permettent au bosquet de s'épanouir. Elles limitent l'érosion par ravinement et ruissellement.
Anémomorphosées, elles ne peuvent grandir en première ligne, éprouvée par les éléments, elles restent naines, mais permettent à l'arrière la croissance du bosquet de chêne vert.
L'ensemble de la chenaie à son tour protège le reste de la forêt, les cultures et les habitations des vents et des embruns.
Février 2025, pour la 4ème année consécutive, sur les hauts de falaise calcaire, les chênes verts ont été coupés à l'est de la plage de la Mine, il s'agit d'opérations de restauration de la dune grise.
Vue d'ensemble | Détail des souches |
![]() | ![]() |
L'expérimentation se poursuit sur un ilôt de végétation, accès 2 Jard sur Mer, depuis 2022, sans relâche, des crédits sont alloués pour tenter d'éradiquer ce bosquet d'yeuses naines prostrées

Etat en janvier 2025 avant les coupes : les yeuses repoussent pour la 4eme année consécutive
A cet endroit de grands lézards verts d'Europe habitaient jadis, les bosquets d'yeuses naines les abritaient des frimas et des prédateurs et la dune voisine constituait leur garde-manger.


Dans les intervalles de repousse des yeuses naines coupées, des opportunistes : ronces et laitues vireuses s'installent.


Depuis 2022, les opérations se réïterent chaque année, avec le même résultat, il serait prévu d'intensifier ses actions ?
Pourquoi un tel acharnement à détruire un milieu naturel sain et bénéfique qui protège arrière-pays des vents et des embruns ?
Ne vaudrait-il pas mieux employer ces mêmes crédits à restaurer des milieux artificialisés ou à dépolluer des sites contaminés par des pesticides ?
Couper les yeuses, c'est le bosquet entier qui souffrira.

A l'arrière la forêt n'est-elle pas déjà suffisamment éprouvée à tel point que les pins alentours dépérissent ?

Quel sera le devenir de cette étroite frange de forêt littorale ?
Pourquoi ne pas suivre les recommandations du guide ONF des sylvicultures Forêts littorales atlantiques dunaires, Thierry Sardin, ISBN : 978-2-84207-337-4, concernant la frange forestière littorale côtière page 56 :
" Les peuplements à objectif déterminant de protection (le plus souvent protection physique contre l’érosion dunaire et les embruns, souvent associé à la préservation de la biodiversité) et sans aucun objectif de production constituent la frange forestière.
Ce sont les peuplements les plus proches du littoral donc les plus soumis aux vents et embruns."
" On exclura dans ces peuplements :
L’installation de tout équipement lourd (aires d’accueil...) ;
Le (re) boisement en pin maritime ;
L’introduction d’essences exotiques sur ces zones ;
Toute intervention sylvicole en général.
Cela revient à traiter la frange forestière comme un îlot de sénescence, conformément aux préconisations des directives régionales d’aménagement. "
Quelle sera le devenir de la forêt en général, puisque dans d'autres lieux, d'autres sites des opérations similaires de restauration sont en cours ?
La disparation de la frange de protection des dunes perchées atlantique HC2180 ne risque-t-elle pas d’accentuer :
Le recul du trait de côte en accentuant
o l’avancée dunaire vers l’intérieur des terres.
Phénomène qui n’est pas directement lié à la mer mais résulte du déplacement des sables sous l’effet du vent marin, qui s’observe en milieu côtier où des stocks sédimentaires mobiles sont disponibles.
C’est un des aléas littoraux qui accentue le recul du trait de côte.
o L’érosion des hauts de falaise, non liée à l’érosion marine. C’est à dire, l’érosion par ruissellement, par ravinement ou l’érosion éolienne
Les perturbations climatiques ?
o Si la frange de protection de l’arrière-pays disparaît, les couches superficielles du sol sont altérées
o La disparition du couvert boisé entraine une élévation globale de la température et n’est pas sans incidence sur le cycle de l’eau
Comments